Naissance d’une passion :
A l’âge de 25 ans, Denis Félix se lance dans la photographie en 1985, après cinq années de médecine. Photographe professionnel depuis 26 ans, il va s’essayer à travers son art au monde de la mode puis de la publicité avant de goûter aux portraits. Cette spécialité devient alors réellement sa préférence quand il va photographier les mains de son oncle, un agriculteur. Suivront certains travaux sur la France rurale et artisanale, des portraits et des gros plans sur des mains notamment.
Une démarche :
Depuis plus de 17 ans, il va sillonner le monde avec sa chambre photographique pour témoigner de la diversité de l'Homme, de sa richesse, de sa beauté, de sa culture et de sa religion. Ses clichés qui évoquent leur existence sont essentiellement rapportés de communautés rurales et terriennes, au sens propre du mot. Dans sa démarche il souhaite mettre en évidence le temps de la tradition et du passé qui s’expriment sur les hommes. Instinctivement, à travers les différences, ce sont les ressemblances que l’on cherche. Son intention étant de provoquer une émotion et une prise de conscience par l’image. Il tente également de témoigner en fixant certains pans de l'humanité qui s'évanouissent... Ce travail propose de plonger dans les regards et de s'interroger sur la conscience de soi et des autres.
Pour atteindre ce but, son outil de prédilection est une chambre photographique 4x5 dont les spécificités techniques créent un lien particulier entre le sujet et le photographe. D’autant plus qu’à chaque fois, un seul cliché est réalisé par personne photographiée, un cliché unique pour une rencontre unique !
Voyages et expositions :
Voyageur infatigable, en 1994 il part pour le Mali, en 1995 à la frontière guinéenne, en pays mandingue, à la rencontre d’hommes vivant dans la pure culture traditionnelle. En hommage à ces hommes, ses deux premières expositions s’appelleront « Ouatialy » et « Bankoro », du nom des villages maliens.
Il arpente le Maroc en 1995, l’île Maurice et Saint-Martin les années suivantes lui permettront de partir à la quête d’une liberté dont le regard est dépositaire. L’exposition qui en découlera s’intitule « Regards », elle a lieu à Paris en 1997.
En 1998, Hermès lui commande une première exposition, intitulée « Les plis de la vie », étude sur le lien qui existe entre les plis des écorces des arbres et les rides des visages. Puis viendra « Hermès dans les étoiles », voyage au cœur même des regards.
Denis Félix, toujours sensible aux histoires inscrites dans les plis des visages, des yeux et des mains, continuera ses voyages. C’est cette fois en Afrique du Sud puis au Guatemala qu’il capte en images ce monde traditionnel tant recherché. En Irlande, en 2002, l’exposition « Au fil de l’homme » pour le festival international d’art de Galway témoignera de ces fragments de vie.
Denis Félix est également très attiré par l’Inde, part à la rencontre de deux ethnies sensibles, les Dalits et les Tribus forestières. En 2004, ces images feront l’objet d’une exposition à Paris. Puis il réalise des triptyques grand format pour une exposition en 2006, année de l’Inde en France.
Entre 2010 et 2012, la fondation Alstom lui commande un travail sur le thème du développement durable appliqué à différents projets de la fondation localisés en Inde, en Afrique du Sud, en Chine, en Indonésie et au Brésil pour une exposition itinérante et un ouvrage imprimé.
Je vous invite à visiter son site pour prendre connaissance de son travail : http://www.denisfelix.com/