Né en 1922 à Valls, mort en 1998 à Barcelone, Roca était fils du photographe Pere Català-Pic, l'un des principaux photographes de l'avant-garde espagnole avec Josep Renau. Son père l'introduisit dans le monde de la photographie. Il ouvre sa propre étude en 1947, dédiée principalement à la photographie industrielle et à l'illustration. En 1952 Català-roca a produit le documentaire sur la Famille Sacrée les "Pierres Vivantes", aujourd'hui disparue. Il est récompensé la même année par le premier prix du Festival d'Ancona. Il réalise sa première exposition individuelle dans la Salle Caralt de Barcelone en 1953. Il est reconnu pour ses nombreuses illustrations de livres, principalement d'art. Les derniers travaux de Català ont été réalisés en couleur en se basant sur des détails sculpturaux et architecturaux mais ceux-ci sont passés plus inaperçu du grand public en général. Au fil des années, il a publié beaucoup de livres de ses images. Il a été récompensé dans deux occasions avec le prix Ciutat de Barcelone et a reçu le Prix National d'Arts Plastiques qu'octroie le Ministère de Culture ainsi que la médaille du mérite artistique. Il est impossible de résumer son travail tant il a produit de clichés dans sa vie.
Il collabore avec quelques journaux dans lesquels il publie son travail comme dans l'hebdomadaire Destino et La Vanguardia. Son œuvre est le reflet de la vie quotidienne de l'Espagne de l'après-guerre. Il s’intéresse à tous les types de sujets, paysage naturel, paysage urbain, reportage social, scène de rue, graphisme. A ce titre il est comparé à certains grands photographes humanistes comme Henri Cartier-Bresson. L'œuvre photographique de Roca se caractérise par la recherche de points de vue originaux. Roca essaie toujours de faire ressortir l'émotion humaine en se basant sur la capture d'images instantanées de scène de la vie quotidienne principalement en Espagne et surtout à Madrid. Il contribue aujourd’hui encore, un peu comme Doisneau en France et principalement pour Paris, à apporter des traces visuelles et un témoignage historique sur la mode vestimentaire, l’automobile, l’architecture, les coutumes et les occupations des madrilènes dans les années 50. Il a d’ailleurs contribué en ce sens au renouveau de la photographie en Espagne, en créant un concept qualifié de « néoréalisme ». C’est le grand témoin des changements qui ont marqués son pays en dénonçant la misère, en exhibant le discret et immortalisant la joie. Il a synthétisé dans ses prises de vue l'esprit d’une époque, les personnages qui forment ses compositions représentés dans des épisodes du quotidien deviennent les grands témoins de l’après-guerre en Espagne.
Son site n'est, hélas, plus en ligne à ma connaissance. Il ne reste que cette page qui n'est plus entretenue : http://www.catala-roca.com/